Voici l'étape immigration pour ceux que ça intéresse de passer la frontière américaine (en toute légalité j'ai pas testé le saut par-dessus le fil barbelé...) ! Après avoir été à l'arrêt dans le bus pendant plus d'une heure, nous avons été priés de sortir du bus avec notre passeport et de l'argent (la corruption ça vous dit quelque chose ? Bon, ben c'est pas ça !). On s'est mis en file indienne, ou en rang d'oignons (je vous laisse choisir votre expression préférée car je suis une fille épanouie qui veut que tout le monde aime mon histoire) pour attendre (le canada a rapatrié cette habitude chez elle pour ceux qui suivent nos aventures depuis le début...). On est passé un par un devant un agent de l'immigration qui ne parle qu'anglais, j'insisterai même sur "américain" plutôt parce que la langue anglaise est un peu machouillée par les agents...
Il nous faut alors répondre par oui ou par non (si tant est qu'on est compris la question) le plus vite possible parce que le gentil monsieur enchaine les questions... C'est à se demander s'il écoute la réponse. Pas de doutes... Il écoute la réponse. Si on se trompe on a le droit à un "Yes ?" interrogateur du gentil monsieur qui ne l'est plus vraiment (gentil...). Alors bien sûr, il est temps de se raviser et de dire "No, No...". Ouf, l'interrogatoire peut continuer. Mais quelles sont donc les questions que l'on peut nous poser ??? Des questions banales, simples : "Entrez-vous sur le territoire américain pour vous attaquer au président", "avez-vous commis des crimes de guerre ou êtes-vous liés de quelque manière que ce soit aux crimes de guerre nazis commis sur le territoire allemand", "comptez-vous rester frauduleusement sur le territoire américain"... Bref, mis à part barrer le passage à ceux qui ne comprennent pas l'anglais, je ne pense pas que quelqu'un ait déjà répondu yes à une de leur question foireuse.
Une fois qu'on a persuadé l'agent que nous n'étions pas là pour détourner le bus et se faire péter sur la statue de la liberté, on a le droit de payer 6 $ US pour un visa d'entrée sur le territoire valable 3 mois (youpi, on ne paiera pas pour y revenir le jour de l'an !). Bon, comme cette étape a quand même duré au minimum 2 heures (ben oui, on n'est pas que 3 dans le bus et certains sont des quiches en anglais...), on est fatigué, on en a marre et on rentre dans le bus en espérant plus qu'une chose... Que le chauffeur éteigne la lumière pour qu'on puisse ENFIN dormir...
Mais c'est sans compter la malice de la douane made in america qui n'a pas forcément confiance au travail précédemment fait à l'immigration (bon ils n'ont peut-être pas véritablement tort). Il faut alors rallumer toutes les lumières du bus pour laisser entrer un douanier qui vérifie que nous avons tous bien notre visa. Et c'est reparti, on éteint les lumières et on se rendort...
Oui, on se rendort, mais pour pas longtemps... Il est l'heure de s'arrêter à Albany pour que le bus fasse le plein d'essence. Mais allez savoir pourquoi (remarque peut-être que vous le savez...) il faut que nous descendions tous du bus pour attendre dans un endroit un peu glauque que le bus aille plus loin se réapprovisionner. Et là on voit tous le bus s'éloigner avec toutes nos affaires dedans... Et on se dit... Faites que le bus revienne et que ça ne soit pas un vol monté de toute pièce... Le bus est plein d'essence, on repart, on éteind les lumières et on se rendort... ou pas parce qu'on commence à en avoir un peu marre de se faire réveiller tous les quarts d'heure.
Mais ce qui devait arriver arriva : Les lumières se rallument parce que nous sommes arrivés... Arrivés... Sur le sol américain, à NY... Et là on sent une petite émotion, on se dit "bon ça y est... allons voir ce que tout le monde veut tant voir..."
Avant d'aller faire les malins, on se reconcentre, avons-nous bien dormi ?... NON, savons-nous où nous sommes ? NON, que voulons-nous faire et où se trouve ce que nous voulons faire ? Pfffffff, sais pas... Bon, c'est la merde... Il faut réfléchir et on sort l'arme secrète : LAURIS. Le Lauris est ma botte secrète, le Lauris réfléchit en toute situation. Le Lauris ne stresse pas, ne boit pas d'alcool (le matin, précisons parce que sinon mon affirmation est fausse... TOTALEMENT FAUSSE), ne fume pas et a les idées claires. Le Lauris est fiable, il sait lire une carte, déjouer les plans machiavéliques des douaniers ou du chauffeur qui tente de se barrer avec nos affaires... Le Lauris est un outil indispensable dans la découverte d'une ville comme NY, et c'est moi qui l'ai !!! Précisons tout de même que je suis la bouche de Lauris ici-bas parce que le Lauris n'est pas véritablement mis à jour en ce qui concerne la langue anglaise... Je ne le suis pas trop non plus mais enfin... j'essaie...
Nous savons où nous sommes, nous avons quémandé un plan à un type dans le métro et nous savons où nous voulons aller (manger quelque part un petit déjeuner et essayer de toutes nos forces de ne pas s'endormir dans ledit restaurant)... C'est parti !
A peine sortis du métro, on en prend plein la gueule... Time Square est là, devant nous, autour de nous... C'est indescriptible, le bruit, les odeurs, les lumières, la grandeur des bâtiments, le monde, les flics, les taxis... Tout y est... Nous sommes à New York, aucun doute n'est possible. Même en mettant toutes les photos je n'arriverai pas à vous faire vivre ce qu'on ressent quand on est là, planté comme un abruti de touriste avec la tête levé... C'est ce "trop tout" qui fait de la ville sa célébrité. Et des enseignes nous font sourire !
Oui, nous sommes bien à New York, la ville des "yellow cab" (bon allez, c'est taxi jaune en anglais, vous n'avez pas passé le test d'anglais à l'immigration alors vous débutez, je vous offre la traduction !). Certains studios de production sont ouvert et on regarde les tournages en cours... C'est New York quoi !
Bon, je vous épargne la tartine sur le MoMA... qui est un fabuleux musée d'art moderne. De très jolies choses sont tout de même exposées et on ne pouvait pas faire l'impasse sur sa visite. A peine sortis du musée, New York est toujours là, toujours la même... Les pompiers qui passent à toute allure, toute sirène hurlante... Des vendeurs de hot-dogs ambulants aux cheminées foireuses qui dégagent une odeur nauséabonde dans toute la ville...
Il se fait tard et Time square nous offre une nouvelle sensation forte. Time square est éclairée de milles feux. Il fait nuit, mais pas lorsqu'on est au centre de toute cette énergie grandissante. C'est dingue. C'est encore plus impressionnant la nuit... On reste un peu scotchés mais on rentrera vite se coucher parce qu'on vient d'enchainer une journée complète à Montréal suivie d'une nuit agitée dans un bus et une journée non moins complète dans les rues de NY.
Le lendemain on continue vaillemment notre visite de ces lieux "tellement tout". On découvre Manhattan du ferry, une vue imprenable sur ces gratte-ciels qui portent définitivement bien leurs noms à la brume du petit jour. Dieu que ces immeubles sont hauts... C'est peut^^etre bien les nuages qui sont bas...
La voilà, elle se dresse sur sa petite île, fièrement posée sur son piédestal... La statue de la Liberté ! Bon, elle est plus petite que je croyais, la flamme est aussi bien plus discrète que ce que je ne l'imaginais mais peu importe ! Nous ne la verrons pas de l'intérieur car on apprend avec tristesse (on s'est pas non plus roulés par terre mais enfin, moi j'en étais presque arrivé à ce stade...) que pour la visiter, il aurait fallu qu'on réserve nos billets au moins 2 jours avant le départ... C'est foireux comme plan. On ne regrette pas grand chose parce qu'en fait depuis le 11 septembre, seul le piédestal accueille les gens qui ont eu la bienveillance de réserver leur billet. La statue en elle-même n'est plus accesible.
Après avoir vu cette célèbre statue, New York nous rappelle à l'ordre, des spectacles ambulants sont disséminés un peu partout dans la ville et nous ne pouvons nous empêcher de nous arrêter... Pour une fois dans ce week-end, prenons le temps de regarder.
Après quelques pièces données à ces gens définitivement doués en danse, la folle course dans NY reprend de plus belles et nous photographions au hasard de la route quelques paysages "typiques" comme dirait Lauris.
Parmis nos grandes découvertes figure le bretzel (appelé Pretzel ici d'ailleurs...). D'abord réticente, j'ai fini par y gouter puisque c'était ça ou un hot dogs et que des hots dogs j'en avais déjà mangé 2... Mais contre toute attente ce bretzel était digne de mon palmarès culinaire (en première position : le maggi dans tous les plats et en seconde position les pâtes pas cuites, pâtes à crêpe comprise) et j'en ai redemandé !!! J'ai donc tenté d'imposé mon ami le bretzel sur les photos de Lauris mais j'ai eu droit à un "bouge de là" assez énergique... J'ai donc fini mon bretzel en sachant que vous ne le verriez plus jamais... Triste vie qu'est la mienne !
Oui, vous me voyez en bas à droite, brandissant fièrement mon bretzel... Bref, sachez que nous avions gardé le musée le plus intéressant pour le dernier jour afin de le faire en long en large et en travers... Et il s'est avéré que ce musée... Etait fermé le lundi... Je précise que ça n'était marqué dans aucun guide... N'accusons donc pas ouvertement et qui plus est, gratuitement, celle qui a tenté d'organiser les visite comme elle le pouvait...
Puisque le Metropolitan Museum of Art est "closed" nous pourrons monter au sommet de l'Empire state building, chose à laquelle nous avions renoncés par manque de temps... Ben oui, on a une journée devant nous maintenant !
Après s'être extasiés sur la vue imprenable de New York (20 $ pour monter dans l'ascenseur... Les vues imprenables, ça a un prix ici) nous sommes allés à Macy's, le plus grand magasin du monde (Si je vous dit, c'est le plus grand magasin du monde et c'est écrit sur la pancarte !) qui mérite sa renommée... Emilie, Marion, quand vous viendrez, on vous y laissera des heures... Tant pis pour les cartes bleues... On a joué les américains en savourant un Mocaccino dans un starbucks tout en écrivant quelques cartes postales.
Yo, spéciale dédicace à ma petite soeur chérie qui adorera lire le nom de cet illustre créateur...
Ah oui, avais-je oublié de vous montrer les jolies voitures des policiers ici ? C'est tellement drôle !!! Ils en imposent là-dedans... aucun doute !
Mais 3 jours ça passe très vite et nous voilà déjà obligés de rentrer retrouver notre bien-aimée Montréal. Nous quittons Time square et ses publicités absolument hallucinantes pour aller passeer une bonne nuit dans le bus qui nous mènera vers notre chez nous.
A peine arrivés à Montréal, nous retrouvons ces rues qui nous paraissaient immenses il y a quelques mois seulement. Aujourd'hui elles nous semblent familières, elles ont un goût de "chez nous". Cette ville que l'on pensait américanisée nous apparait aujourd'hui comme une petite France où il fait bon vivre. Se pourrait-il que l'on se soit attachés à cette ville sans s'en rendre compte...
On vous aime et partout dans le monde on pense à vous... Laurent, toi mon ami le meilleur, peu importe où je serais, ce ne sera chez moi qu'à une distance raisonnable de toi.
Bisous !