The men is in the house

Hihaaaa ! voilà des nouvelles fraiches de Montréal !

3 jours et 5 heures de bus...

Parce que la West Coast se mérite, il nous a fallu affronter l'inaffrontable, surmonter l'insurmontable. Autrement dit, il nous a fallu faire non-stop 3 jours et 5 heures de bus !
Notre trajet s'est déroulé en 4 étapes, car nous n'avons pas toujours eu le même bus, nous avions des correspondances à prendre ! Le premier bus démarre de la gare d'autobus de Montréal à 23h45. Nous allons voyager pendant de très longues heures ! C’est parti !

ETAPE 1 : MONTREAL-NEW YORK

Nous montons dans le bus qui nous mènera jusqu’à New York, mais avant la destination finale, petit arrêt à la station d’autobus si essentielle à notre joie de vivre : Albany !

Quel endroit accueillant quand même !

Finalement, la première nuit s’est bien déroulée pour Lauris comme pour moi, nous avons franchement bien dormis, le bus était impeccable (nous avions même internet) et le chauffeur conduisait vraiment sans à-coups.


ETAPE 2 : NEW YORK-SAINT LOUIS

Jeudi, nous voilà à NY city pour quelques heures. Nous partons pour Saint Louis à 8h30. Arrivés à New York à 7h40, on a eu le temps de prendre un café et un thé puis de monter dans le bus qui nous mènera vers Saint-Louis qui démarrait à 8h30. On a eu beaucoup de chance parce qu’on s’est mis à une place qui avait beaucoup d’espace et on a pu tendre nos jambes tranquillement pendant tout le trajet ! C’était super même si tous les passagers étaient complètement jaloux !!! La nuit s’est bien passée, enfin, comme on peut bien passer une nuit dans un bus. Nous arrivons à Saint-Louis à 23h et des brouettes, il nous faut attendre notre bus, qui démarre à 23h45.

La notion de "restaurant" prend un bon coup dans l'aile !


Question repas on s’en est bien sortis ! En guise de repas de midi, on a trouvé un petit chinois à emporter qui vendait des bonnes pâtes un peu trop grasses… Et le soir on a trouvé une salade super géniale qui nous a remonter le moral, on en a vraiment marre de manger gras…


ETAPE 3 : SAINT LOUIS-SALT LAKE CITY


Vendredi à 7h30 nous devons prendre le bus qui part de Saint Louis pour Denver. On y sera aux alentours de 23h10. A 23H45, on devra prendre le bus pour Salt Lake city.

Fini le rêve, on a un siège normal, sans espace excédant… Mais les sièges sont confortables, c’est déjà ça. Ce bus qui part de Saint Louis est très long, on ne le quittera que demain, vendredi, à 6h30 du matin ! 22h de ce bus ! Et la connexion avec l’autre ne nous laisse que peu de temps. Dans l’idéal, c’est celui dans lequel NOUS NE DEVONS PAS avoir trop de retard, sinon, nous louperons le suivant…

Mais les choses ne se passent pas vraiment comme on le voudrait parfois…

Retard n° 1 : Une panne ! Le bus est parti au moins 30 minutes en retard… Les gars de Greeyhound tournaient et retournaient autour du bus en parlant vite un anglais avec un accent incompréhensible, résultat des courses, on n’y a rien compris, tout ce qu’on a su c’est qu’on avait du retard.

Finalement, nous sommes partis, mais dans un second bus puisque le premier était plein. Nous avons fait la connaissance d’un monsieur totalement énorme qui sentait vraiment très mauvais et qui s’est appliqué à nous montrer tout ce qu’il trouvait de beau dans le paysage avec son gros doigt. Il nous a parlé plusieurs fois mais nous n’avons jamais rien compris, pas un seul mot… Avec Lauris on le regardait en souriant et en marmonnant « thanks »… Pitoyable… Remarque, ça me fait rire maintenant !

Retard n° 2 : Un malaise ! Pendant la nuit, un des passagers a eu un malaise et il a fallu que le bus se gare sur le bord de la route pour appeler les urgences. On a encore perdu au moins 25 minutes…

Retard n° 3 : Un changement de bus ! Arrivés à un des arrêts, nous avons tous dû descendre du bus pour ne refaire plus qu’un seul bus… Résultat des courses, on a débarqué à midi et on est remonté à 13h seulement. On a mangé une soupe chinoise à un peu plus d’1 $ (dingue) dans laquelle il suffit de rajouter de l’eau, et une petite salade à 2 $ ! Pour le coup on n’a pas fait péter la banque.

Retard n° 4 : Un vol ! Après moult arrêts dans des endroits complètement improbables, nous nous sommes retrouvés dans une petite épicerie foireuse, qui faisait office de station d’autobus Greyhound aux allures de brocante ! Sur les rayons, on a trouvé une bible avec un treillis militaire en guise de couverture ! Certains passagers descendaient ici et une dame n’a pas retrouvé sa valise dans la soute. Elle a fini par traiter la chauffeuse de voleuse, la chauffeuse s’est emballée… La police est arrivée… Encore 10 bonnes minutes de perdu !

Samedi, nous arrivons à Salt Lake City à 11h passé, on devait y être pour 10h et attendre 1 h mais à la place, à peine sortis du bus, un autre chauffeur nous a sauté dessus en criant « Salt Lake cityyyy ??? » Et on est montés aussi vite dans un autre bus qui nous attendait ! Celui d’après était 12 heures plus tard, on dit "thanks" au chauffeur qui nous a attendu !


ETAPE 4 : SALT LAKE CITY-SAN FRANCISCO

La dernière étape !!! Dingue ! Le trajet s’est bien passé, on est tombé sur des paysages à couper le souffle, le désert d’Arizona, des plaines à ne plus savoir qu’en faire… C’était vraiment chouette quand même…

En fait, c’était pas si dramatique que ça… C’est long parfois, mais c’est pas non plus insurmontable. Oui, ça fait mal aux fesses aussi, mais je crois vraiment que ça vaut le coup, et puis c’est pas non plus comme si on était parti en Bosnie-Herzégovine (parait qu’il existe plus ce pays) à dos de chameau avec 25 cl d’eau !

Moi j’aime ces trucs-là, je voudrais en vivre toute ma vie des années comme ça, des jours comme ça.


Nous sommes désormais dimanche, il est pile 1h45 (l’heure prévue) et nous y voila, nous avons prix un taxi en quittant la station d’autobus (7 $ + le tips) et Jon nous attendait !


Que les vacances commencent…

Et bien voilà, l'aventure à Montréal s'est terminée, aussi vite qu'elle avait commencée. On part en ayant l'impression de laisser derrière nous des gens qu'on aime déjà trop, des paysages devenus familiers, des habitudes bien installées dans nos vies quotidiennes. On se dit qu'on n'a pas tout visité, qu'il nous manque quelques lieux insolites à aller voir, mais qu'on n'a plus le temps et vient le temps des interrogations "Avons-nous bien fait de partir si vite ? Et s'il fallait passer encore une année ici histoire de continuer à couler des jours tranquilles ? Et si San Francisco n'était rien comparée à notre tendre Montréal ?

Mais nous l'avions planifié, nous en étions très heureux et nous nous devions de respecter ce qu'on s'était promis, ce dont on avait à peine osé rêver avant notre départ. Notre road-trip en Amérique, nos retrouvailles avec Jonathan, nous les voulions plus que tout, c'est juste qu'aujourd'hui, à l'heure du départ, on ne sait plus vraiment ce qu'on veut...

Mais partir, ça se mérite, il faut tout mettre dans les valises, jeter tout ce qui est en trop, ou du moins qui n'est pas essentiel au point de le porter jusqu'en France dans des valises complètement improbables...

La veille de notre départ, nous avons voulu marquer le coup, mais pas trop ! On voulait être en forme pour le lendemain, jour des valises. Alors nous avons invité Elsa (si on n'invite pas les gens de sa famille... Alors qui on va invité hein ?), Lisa (c'était juste pour avoir une déesse parmi nous, histoire de se sentir privilégiés) et Léa (qui s'est invitée d'elle-même après que son avion ait refusé de décoller suite à l'explosion d'un volcan au nom complètement imprononçable) !!!


Réunis en petit comité, un pack de bière et les restes du frigo histoire de pas gâcher, on s'est assis autour d'un monopoly, on a bu et on a rit... On a passé une soirée de départ parfaite entourée des gens qu'on aime. Nous avons instauré des règles particulières : chaque fois que quelqu'un achetait une maison ou un terrain, il avait le droit (que dis-je... L'immense privilège) de choisir quelque chose de l'appart'. Il y avait du choix : de la nourriture, des produits pour le corps, quelques trucs improbables...



On se rappellera longtemps de la fougue avec laquelle Lisa est allé chercher le nutella, de Léa qui râle sur Lisa en lui expliquant qu'elle, elle préférait la pâte à brownies plutôt que les cookies au son d'avoine et d'Elsa qui a tenté pendant toute la partie d'échanger tout ce qu'elle pouvait pour récupérer le thé, tombé en camp adverse...

Puis est venu le temps de se coucher, 2h, pas trop tard, de faire un calin à Lisa et de lui dire qu'elle me manquera beaucoup beaucoup. Quand on est une patate, ça manque un topinambour...

Le lendemain matin, debouts ni trop tôt ni trop tard, il était temps de boucler les valises ! Problème n°1 : nous sommes venus avec des valises qui ne suffisent plus désormais. Problème n° 2 : Hors de question d'acheter des valises à un prix excessif... Nous sommes donc partis vers un petit magasin complètement pourri qui vend des valises encore plus pourries et nous avons marchandés jsuqu'à partir avec 2 énormes valises pour 65 $ les 2 ! Espérons qu'elles tiennent le coup jusqu'à Avignon !



Entre temps, un petit détour vers un resto de baggel que nous n'avions jamais testé et on reprend la course contre la montre. Il faut trier, jeter, nettoyer, entasser, donner, aspirer... Bref, beaucoup trop pour 3 pauvres cousins !!!

Mais on a fini par y arriver, un peu tard et un peu de façon foireuse mais enfin, c'est bien le résultat qui compte non ??? Entre-temps on a eu droit à notre grande perplexité quand on a vu la maniabilité sans faille des valises à 15 pesos, notre désarroi devant une poignée qui s'est cassée dès le 1er esaclier, notre joie devant le nombre de valises à porter... Bref, on a quand même bien rigolé hein Cousine ???


Quand on a compris que l'option prendre le métro pour aller chez Elsa poser les valises était une option complètement absurde et irréalisable (sauf si on avait été au moins le double avec que des valises de qualité et sans être fatigués et en étant en avance d'au moins 2 heures), on a appelé un taxi ! Après avoir attendu un taxi qui ne venait pas, Elsa a rappelé et la dame lui a répondu "oui, on n'avait pas de voiture pour vous alors on a laissé tombé..." Ah oui, logique... C'est mieux quand on le sait mais bon... On a donc appelé un autre taxi qui est venu (on devrait peut-être le remercier rien que pour ça "merci Monsieur de bien vouloir faire votre travail") et qui nous a déposé chez Elsa.

Après avoir bien foutu notre bordel chez Elsa, nous avons pris une dernière douche (la seule et unique pour jusqu'à dans 3 jours et une dizaine d'heure) et on a filé vers la station d'autobus.

On a attendu, attendu puis on a bien été obligés de dire au revoir à Elsa et puis on est monté dans le bus...


Mais le bus, c'est une autre histoire... Une très très longue histoire !


Québec, je me souviens...



La soirée de départ... C'est déjà si loin !

On commence un voyage, en sachant qu'il se terminera bien un jour. Au début, on se dit qu'on a du mal à s'adapter, que les gens nous manquent trop, pour finalement se dire qu'on aura du mal à partir... Une chance inouïe s'est offerte à nous, et nous l'avons saisie à pleine mains. Nous ? Partir étudier toute une année à 6 000 kilomètres ? Au Canada ? Nous avons espéré de tout notre coeur que ça nous arriverai et puis ça nous est arrivé.

On croyait que ça serait facile, et puis on a failli tout laisser tomber devant les formalités administratives... On a tout résilié, comme si on ne reviendrai plus jamais, on a tout laissé derrière nous. Plus de voiture, plus d'appartement, plus de boite aux lettres. Des meubles chez Steph, les électroménagers chez le chef, la PS3 adorée de Lauris entre de bonnes mains chez les jumeaux, adorables et maniaques, la télé chez mon père, le micro-ondes chez Laurent qui était déjà propriétaire de la porte et les derniers paquets de nouilles chinoises chez la petite soeur qui les a mangé en quelques jours...


Voilà ce qu'est devenu la 2nde chambre de Steph grâce à nous !

On croyait qu'après ça, ça serait facile, puis on a dit au revoir aux gens qu'on aime. On les a serrés dans nos bras une dernière fois puis on est partis, à trois : Emilie, Lauris et moi. Puis Emilie est partie vivre son aventure à Rimouski et on a été tous les 2, rien que tous les 2.

On s'est jeté à corps perdus dans l'aventure, ne sachant pas ce que nous allions en retenir ni ce qui allait nous arriver de chouette, ou de moins chouette parfois. Nous nous sommes laissés entrainé par le rythme de Montréal, de la ligne orange du métro, mais plus souvent de la ligne verte, du bus 45 qu'Elsa n'a jamais voulu prendre, des heures de cours si rares dans nos emplois du temps incroyablement vides... Nous avons rempli ces heures de liberté par des voyages incroyables, par des heures de sommeil aussi... Nous avons rempli ces heures de liberté par des soirées à rallonge, avec des français toujours, des québécois trop rarement, et de la bière, et de la musique...

Mais voilà, demain nous partons, nous laisserons derrière nous Montréal et l'appartement 501 au cinquième étage qui est en fait le quatrième étage parce qu'ici il n'y a pas de premier étage...


L'entrée de notre immeuble

Ne vous méprenez pas surtout. Je suis bien contente de rentrer ! Mais quand je regarde derrière nous, je vois des jolies choses...

Alors... Le Québec... C'était comment Coralie ? Alors... Le Québec... C'était comment Lauris ? Je prends encore une fois la parole, mais je sais bien qu'il est derrière chacune de mes phrases mon amoureux et qu'il se retrouvera derrière chacune d'elles.

Le Québec, c'est la possibilité pour moi (et pour Lauris parfois) d'exprimer ma folle envie de suivre les traces de mon père en prenant tout ce qui passe en photo... Alors le Québec, c'est plus de 7 500 photos, réparties en 106 dossiers ("Mon coeur, où sont les photos de la dernière soirée ?" "Ben dans le dossier - soirée - qui est dans le dossier - la vie normale - qui est dans le dossier - Canada - qui est dans le dossier - nous - qui est dans le dossier - les évènements- qui est dans le dossier - photos - quoi... Normal en fait..").


Le Québec c'est notre rencontre avec Elsa, la cousine incroyablement parfaite pour Lauris. C'est l'interrogation de Lauris devant sa toute nouvelle cousine... "T'aimes la bière ?"... Question cruciale ! "Euh... Oui" elle a répondu ! C'était gagné. Elle est devenue notre copine, puis notre amie, puis notre famille, sans aucun doute possible. Elle a changé toute notre aventure.


C'est aussi ma rencontre avec Lisa (eh, t'as vu Topi, tu es en seconde position quand même, c'est cool pour un cucurbitacé...), la belle blonde tellement tout. Tellement gentille, tellement drôle, tellement chouette. Avec elle, j'ai eu envie d'aller en cours, rien que pour retrouver les joies d'avoir une super copine. Dès le début, on s'est bien entendues, même si elle a cru que j'étais pas une fille drôle. Je suis sûre qu'elle a changé d'avis aujourd'hui. Parce que je l'aime vraiment très fort et aussi parce que je suis vachement drôle en réalité ! Et puis on s'est échangé nos étiquettes un soir de cocktail où Gilbert s'était fait torpillé son bar, comme un échange de voeux, encore mieux qu'un mariage entre copines qui se kiffent. Allez Topi, prends ton manteau, on s'en va !


Cette année ici, c'était l'occasion de voyager, de voire du pays comme on dit. On en a vu du pays. On a vu Québec, on a tellement ri. On se souviendra longtemps des bottes noires d'Emilie qui ont failli l'endetter, elle et toute sa famille sur 8 générations.



On a vu New York, avec Mireille, et j'ai découvert le bretzel, qui allait totalement modifié mon palmarès culinaire, en passant directement en première position. Puis tout a basculé quand on est entré dans le MoMA... je me suis perdue dans ses couloirs sinistres aux murs blancs, sur lesquels étaient accrochés des trucs carrés, on appelle ça des tableaux... je crois...


On a vu Boston, et on a squatté sur le banc de l'école de droit d'Harvard, avec Emilie, Marion et Elsa. On dit d'ailleurs merci aux petites chinoises qui passaient pas là et qui nous ont pris en photo ! Alors, Elsa... C'était lui tu crois, l'immeuble d'Ally M Beal qu'on a longuement regardé en poussant des petits cris bizarres ?



Puis on a revu New York, histoire d'aller faire le nouvel an au milieu d'une foule en délire. Enfin, pour le délire on repassera... Mais on a rencontré des roumains ! d'adorables roumains frères et soeurs qui nous ont invités à finir la soirée chez eux alors qu'on était 5, qu'on était sales, qu'on était trempés. Incoyable cette générosité... C'était l'occasion de faire vis ma vie de clodo dans le squat' qui nous a servi d'hôtel le temps d'une nuit. et dire qu'il a fallu passer par la fenêtre pour sortir... Un de mes meilleurs souvenirs quand j'y repense...


Elle est floue mais je DEVAIS la mettre !

Puis on a revu Québec, pour aller jouer les musher d'un jour, sur notre chien de traineau avec ma cousine, Lisa et Lauris. J'étais sacrément bien entourée. Je pouvais qu'être heureuse. On se souviendra aussi de Lauris et Etienne qui ont voulu faire les hommes et qui ont bu jusqu'à avoir mal à la tête le lendemain pendant que Lisa et moi on dormait... Comme des enfants ! On se rappellera aussi avoir vu, un matin tout tranquille, Alex, attraper vigoureusement un baggel pour le tremper dans son café... De la stupeur de Lauris a ce moment-là qui n'a pu qu'articuler ces quelques mots "regarde chéri il trempe son baggel" avant de voir tout le monde exploser de rire et se moquer de lui jusqu'à la fin des temps, comme s'il avait vu un prolétaire manger son caca, parce qu'il en avait l'habitude. C'est pas un pauvre Lauris... Il ne connait pas les petites gens... Il ne connait pas leurs habitudes, leurs coutumes alimentaires... Pourtant j'ai bien essayé de lui apprendre moi ("il faut mettre du maggi dans tout tes plats, c'est meilleur" et " non, mange les pâtes crues, c'est vachement bon")...




Puis on a vu Toronto et sa tour immensément grande. Ses petites plaques de verre sur lesquelles on peut marcher en voyant le vide sous nos pas. "Ah mais c'est ça... C'est tout petit". Oui, mais en fait c'est super flippant... On se rappelera longtemps des chutes du Niagara. Ou plutôt de la ville de Niagara, complètement déserte et inquiétante...


Toronto vu par un homme parfait !


Le Québec, c'est pleins de gens qui ont rythmé nos journées, nos soirées, l'homme au gilet dont je ne connaitrais jamais le nom, Martin accompagnateur de concerts endiablés, JR, racailleux à la démarche incroyablement west coast qui a dompté le Mont Royal bien plus d'une fois, Paul et cette phrase mémorable "mais c'est qui Coralie ?", Elsa, fanatique des sports extrêmes et habituées des pistes de ski de Smuggler's notch, Pierre adorateur des notes de bas de page à la mode du guide de référencement juridique McGill, Gilbert l'homme qui s'était fait détroussé son bar, Morgane, adorable petite créature blonde et accessoirement amie d'Elsa, qu'on veut absolument revoir parce qu'elle était beaucoup trop chamois d'or, le petit chinois qui tiens la petite épicerie juste en bas de chez nous et qui a fait fortune rien qu'en nous vendant du papier cul et du jus de pomme, Pauline qui resquillait des frites sur les vieux plateaux Mc Do des gens, Marion la fille qui refusait de mettre du rouge à lèvres rouge... Tous ces gens ont fait que notre aventure et j'espère avoir fait un bout de la leur.

Mais Québec c'est avant tout Montréal, sa rue rachel qui s'étend sur des kilomètres, le Café campus rempli de français, le peel pub et ses shooters à 1$ le jeudi, la banquise et sa célèbre poutine, le mexicain et ses tacos à 70 centimes, le salon G de la fac avec de la musique à fond, les rendez-vous avec la famille sur skype quand ça veut bien marcher, les simpsons version québécoise, le slap chop que seule ma mère voudrait dans sa cuisine, les épisodes de série télé entrecoupés par 18 000 publicités, les tips que l'on doit donner à tour de bras même si on est servis par des manchots... Et comment oublier les soirées crazy carpet complètement hors du temps. Il faut être un touriste pour aimer faire de la luge sur un pauvre morceau de plastique, quand il fait bien froid, dès que la nuit tombe et décider de descendre le Mont-Royal par la même occasion ! Ce qui prend au moins 1h30, tant qu'on décide de ne pas se perdre !


La crazy carpet à 3 !!! Grand moment...

Montréal c'était avant tout notre aventure à Lauris et moi, notre année de vacances, notre coupure dans une vie qui file à 1000 à l'heure, notre chez nous loin de tout et loin de vous.



C'était tout ça et c'était bien plus encore, mais il nous faut en garder pour notre retour et pour toutes les questions que vous nous poserez, vous que j'aime à tant de kilomètres, vous qui m'avez manqué tant de fois pendant cette année. De toute façon, je ne l'ai jamais caché, c'est pour vous que je rentre. Pour mon père, pour ma mère, pour ma petite soeur que j'aime depuis que j'ai posé mes yeux sur elle, pour Laurent, qui m'aide à rester moi-même, pour Laeti qui m'attend dans le sud, un pic à barbecue dans une main et un verre de rosé dans l'autre, pour Blush à qui l'on ne manque pas mais qui nous manque terriblement...

Derrière nous il y a Montréal


Devant nous il y a San Francisco...

Elsa, Topi, à très vite en France ...

Bon anniversaire papaaaaaaa !

J-4 les amis !!!! N'oublions pas les fondamentaux !!


Un truc encore plus fondamental c'est qu'aujourd'hui c'est l'anniversaire de mon papa ! Alors même si je ne suis pas là, juste à côté pour te faire des gros bisous et te chanter des chansons, saches qu'ici on pense très fort à toi et ce soir on boira un coup à ta santé (du jus de pomme, parce que je suis encore une petite fille !).

Je t'aime papa, bon anniversaire.

J-10 !!!!!



Hello everybody...


Avant de quitter définitivement le territoire canadien, nous nous sommes rendus compte que nous n'étions jamais sortis du Québec ! Malheur ! Et bien oui, Québec est une province du Canada, il y a 10 autres provinces qui n'ont pas eu la chance de voir nos petits visages épanouis ! Nous sommes donc partis à Toronto qui est dans la province de l'Ontario avec Elsa et son papa.

C'est Elsa qui s'est occupé de tout (ça arrive souvent me direz-vous...) il ne nous restait plus qu'à monter dans le bus (et payer le ticket quand même) et direction Niagara d'abord puis Toronto ensuite.

Niagara est située à 2h de bus environ de Toronto (oui, je n'utilise plus les kilomètres maintenant, je parle en "heures de bus" voire en "jours de bus"...). Cette ville est bien évidemment connue pour ses chutes. Nous sommes arrivés à Niagara en fin de journée, aux alentours de 18h et nous avons été frappés par l'ambiance de la ville. Une impression de ville fantôme où on a peur de voir sortir un zombie affamé d'une rue sombre ou de voir par la fenêtre du motel un meurtre crapuleux... Les feuilles mortes volent au gré du vent, il fait sombre, les maisons sont abandonnées, les arbres complètements morts...

Mauvaise impression... Peut-être ont-ils mis tout l'argent de la ville dans l'entretien des chutes en fin de compte... Après avoir posés nos affaires dans notre auberge (peinte avec très bon goût : bleu EDF sur toute la facade et orange halloween pour les tours de fenêtre...), nous nous sommes risqués à marcher jusqu'aux chutes qui étaient à environ 3 kilomètres (beaucoup trop près pour prendre le bus !) en longeant le lac.

Par chance nous n'avons pas croisé de cadavre caché sous un tas de feuille, d'enfant mort flottant le bord du lac, de vielle folle qui veut nous lire les lignes de la main... Bref, nous sommes enfin arrivés a bord des chutes et avons été quelque peu... déçus... C'est une impression bizarre, la chute est vertigineuse, le débit est impressionnant mais rien ne se passe. Il fait sombre, les chutes sont très peu éclairées, on est assez loin de la chute finalement et franchement, on n'y voit pas grand'chose...

Bon, c'est une ville fantôme et les chutes sont bof bof... Aurait-on déjà fait le tour de cette étrange ville de Niagara ?

Que nenni ! Il reste la petite rue commerçante !




Oui... Ce n'est pas une petite rue commerçante, c'est carrément Las Vegas (enfin on n'y a pas été donc je peux pas vraiment faire la comparaison... Mais quand y aura été je suis sûre que je pourrais le dire !!!). On se croirait dans un parc d'attraction, l'ambiance est complètement dingue, un musée du guiness des records, une tour immense vantant les mérites du catch, des maisons hantées (entre nous, y'avait vraiment pas besoin, une simple visite de la ville suffit à vous foutre les j'tons...).

On pourrait croire que c'est chouette du coup mais pas du tout. On va voir les chutes du Niagara en espérant communier avec la nature et on se retrouve dans le temple de l'utilisation des lumières agressives à outrances où les bonbons sont en vente au kilo, tout cela étant destiné à des enfants qui pourraient être victimes à tout moment d'une crise d'épilepsie, s'ils ne sont pas déjà morts de diabète... Les chutes sont complètement délaissées, seul l'achat compulsif compte. On peut acheter des choses vraiment très bizarres : des thermos "I love my pitbull", des chapeaux avec une queue de castor, des bonbons, des bonbons, encore des bonbons... Voilà quand même des photos des chutes !!!




J'avoue que la ville de Niagara nous a moyennement plu. Heureusement, nous sommes ensuite partis vers Toronto, ville que j'ai trouvé absolument formidable, dans laquelle les immeubles sont audacieusement.... Originaux ! D'ailleurs, j'arrête de vous embêter et je vous laisse avec des photos de Toronto !









On vous aime !