The men is in the house

Hihaaaa ! voilà des nouvelles fraiches de Montréal !

Québec, je me souviens...



La soirée de départ... C'est déjà si loin !

On commence un voyage, en sachant qu'il se terminera bien un jour. Au début, on se dit qu'on a du mal à s'adapter, que les gens nous manquent trop, pour finalement se dire qu'on aura du mal à partir... Une chance inouïe s'est offerte à nous, et nous l'avons saisie à pleine mains. Nous ? Partir étudier toute une année à 6 000 kilomètres ? Au Canada ? Nous avons espéré de tout notre coeur que ça nous arriverai et puis ça nous est arrivé.

On croyait que ça serait facile, et puis on a failli tout laisser tomber devant les formalités administratives... On a tout résilié, comme si on ne reviendrai plus jamais, on a tout laissé derrière nous. Plus de voiture, plus d'appartement, plus de boite aux lettres. Des meubles chez Steph, les électroménagers chez le chef, la PS3 adorée de Lauris entre de bonnes mains chez les jumeaux, adorables et maniaques, la télé chez mon père, le micro-ondes chez Laurent qui était déjà propriétaire de la porte et les derniers paquets de nouilles chinoises chez la petite soeur qui les a mangé en quelques jours...


Voilà ce qu'est devenu la 2nde chambre de Steph grâce à nous !

On croyait qu'après ça, ça serait facile, puis on a dit au revoir aux gens qu'on aime. On les a serrés dans nos bras une dernière fois puis on est partis, à trois : Emilie, Lauris et moi. Puis Emilie est partie vivre son aventure à Rimouski et on a été tous les 2, rien que tous les 2.

On s'est jeté à corps perdus dans l'aventure, ne sachant pas ce que nous allions en retenir ni ce qui allait nous arriver de chouette, ou de moins chouette parfois. Nous nous sommes laissés entrainé par le rythme de Montréal, de la ligne orange du métro, mais plus souvent de la ligne verte, du bus 45 qu'Elsa n'a jamais voulu prendre, des heures de cours si rares dans nos emplois du temps incroyablement vides... Nous avons rempli ces heures de liberté par des voyages incroyables, par des heures de sommeil aussi... Nous avons rempli ces heures de liberté par des soirées à rallonge, avec des français toujours, des québécois trop rarement, et de la bière, et de la musique...

Mais voilà, demain nous partons, nous laisserons derrière nous Montréal et l'appartement 501 au cinquième étage qui est en fait le quatrième étage parce qu'ici il n'y a pas de premier étage...


L'entrée de notre immeuble

Ne vous méprenez pas surtout. Je suis bien contente de rentrer ! Mais quand je regarde derrière nous, je vois des jolies choses...

Alors... Le Québec... C'était comment Coralie ? Alors... Le Québec... C'était comment Lauris ? Je prends encore une fois la parole, mais je sais bien qu'il est derrière chacune de mes phrases mon amoureux et qu'il se retrouvera derrière chacune d'elles.

Le Québec, c'est la possibilité pour moi (et pour Lauris parfois) d'exprimer ma folle envie de suivre les traces de mon père en prenant tout ce qui passe en photo... Alors le Québec, c'est plus de 7 500 photos, réparties en 106 dossiers ("Mon coeur, où sont les photos de la dernière soirée ?" "Ben dans le dossier - soirée - qui est dans le dossier - la vie normale - qui est dans le dossier - Canada - qui est dans le dossier - nous - qui est dans le dossier - les évènements- qui est dans le dossier - photos - quoi... Normal en fait..").


Le Québec c'est notre rencontre avec Elsa, la cousine incroyablement parfaite pour Lauris. C'est l'interrogation de Lauris devant sa toute nouvelle cousine... "T'aimes la bière ?"... Question cruciale ! "Euh... Oui" elle a répondu ! C'était gagné. Elle est devenue notre copine, puis notre amie, puis notre famille, sans aucun doute possible. Elle a changé toute notre aventure.


C'est aussi ma rencontre avec Lisa (eh, t'as vu Topi, tu es en seconde position quand même, c'est cool pour un cucurbitacé...), la belle blonde tellement tout. Tellement gentille, tellement drôle, tellement chouette. Avec elle, j'ai eu envie d'aller en cours, rien que pour retrouver les joies d'avoir une super copine. Dès le début, on s'est bien entendues, même si elle a cru que j'étais pas une fille drôle. Je suis sûre qu'elle a changé d'avis aujourd'hui. Parce que je l'aime vraiment très fort et aussi parce que je suis vachement drôle en réalité ! Et puis on s'est échangé nos étiquettes un soir de cocktail où Gilbert s'était fait torpillé son bar, comme un échange de voeux, encore mieux qu'un mariage entre copines qui se kiffent. Allez Topi, prends ton manteau, on s'en va !


Cette année ici, c'était l'occasion de voyager, de voire du pays comme on dit. On en a vu du pays. On a vu Québec, on a tellement ri. On se souviendra longtemps des bottes noires d'Emilie qui ont failli l'endetter, elle et toute sa famille sur 8 générations.



On a vu New York, avec Mireille, et j'ai découvert le bretzel, qui allait totalement modifié mon palmarès culinaire, en passant directement en première position. Puis tout a basculé quand on est entré dans le MoMA... je me suis perdue dans ses couloirs sinistres aux murs blancs, sur lesquels étaient accrochés des trucs carrés, on appelle ça des tableaux... je crois...


On a vu Boston, et on a squatté sur le banc de l'école de droit d'Harvard, avec Emilie, Marion et Elsa. On dit d'ailleurs merci aux petites chinoises qui passaient pas là et qui nous ont pris en photo ! Alors, Elsa... C'était lui tu crois, l'immeuble d'Ally M Beal qu'on a longuement regardé en poussant des petits cris bizarres ?



Puis on a revu New York, histoire d'aller faire le nouvel an au milieu d'une foule en délire. Enfin, pour le délire on repassera... Mais on a rencontré des roumains ! d'adorables roumains frères et soeurs qui nous ont invités à finir la soirée chez eux alors qu'on était 5, qu'on était sales, qu'on était trempés. Incoyable cette générosité... C'était l'occasion de faire vis ma vie de clodo dans le squat' qui nous a servi d'hôtel le temps d'une nuit. et dire qu'il a fallu passer par la fenêtre pour sortir... Un de mes meilleurs souvenirs quand j'y repense...


Elle est floue mais je DEVAIS la mettre !

Puis on a revu Québec, pour aller jouer les musher d'un jour, sur notre chien de traineau avec ma cousine, Lisa et Lauris. J'étais sacrément bien entourée. Je pouvais qu'être heureuse. On se souviendra aussi de Lauris et Etienne qui ont voulu faire les hommes et qui ont bu jusqu'à avoir mal à la tête le lendemain pendant que Lisa et moi on dormait... Comme des enfants ! On se rappellera aussi avoir vu, un matin tout tranquille, Alex, attraper vigoureusement un baggel pour le tremper dans son café... De la stupeur de Lauris a ce moment-là qui n'a pu qu'articuler ces quelques mots "regarde chéri il trempe son baggel" avant de voir tout le monde exploser de rire et se moquer de lui jusqu'à la fin des temps, comme s'il avait vu un prolétaire manger son caca, parce qu'il en avait l'habitude. C'est pas un pauvre Lauris... Il ne connait pas les petites gens... Il ne connait pas leurs habitudes, leurs coutumes alimentaires... Pourtant j'ai bien essayé de lui apprendre moi ("il faut mettre du maggi dans tout tes plats, c'est meilleur" et " non, mange les pâtes crues, c'est vachement bon")...




Puis on a vu Toronto et sa tour immensément grande. Ses petites plaques de verre sur lesquelles on peut marcher en voyant le vide sous nos pas. "Ah mais c'est ça... C'est tout petit". Oui, mais en fait c'est super flippant... On se rappelera longtemps des chutes du Niagara. Ou plutôt de la ville de Niagara, complètement déserte et inquiétante...


Toronto vu par un homme parfait !


Le Québec, c'est pleins de gens qui ont rythmé nos journées, nos soirées, l'homme au gilet dont je ne connaitrais jamais le nom, Martin accompagnateur de concerts endiablés, JR, racailleux à la démarche incroyablement west coast qui a dompté le Mont Royal bien plus d'une fois, Paul et cette phrase mémorable "mais c'est qui Coralie ?", Elsa, fanatique des sports extrêmes et habituées des pistes de ski de Smuggler's notch, Pierre adorateur des notes de bas de page à la mode du guide de référencement juridique McGill, Gilbert l'homme qui s'était fait détroussé son bar, Morgane, adorable petite créature blonde et accessoirement amie d'Elsa, qu'on veut absolument revoir parce qu'elle était beaucoup trop chamois d'or, le petit chinois qui tiens la petite épicerie juste en bas de chez nous et qui a fait fortune rien qu'en nous vendant du papier cul et du jus de pomme, Pauline qui resquillait des frites sur les vieux plateaux Mc Do des gens, Marion la fille qui refusait de mettre du rouge à lèvres rouge... Tous ces gens ont fait que notre aventure et j'espère avoir fait un bout de la leur.

Mais Québec c'est avant tout Montréal, sa rue rachel qui s'étend sur des kilomètres, le Café campus rempli de français, le peel pub et ses shooters à 1$ le jeudi, la banquise et sa célèbre poutine, le mexicain et ses tacos à 70 centimes, le salon G de la fac avec de la musique à fond, les rendez-vous avec la famille sur skype quand ça veut bien marcher, les simpsons version québécoise, le slap chop que seule ma mère voudrait dans sa cuisine, les épisodes de série télé entrecoupés par 18 000 publicités, les tips que l'on doit donner à tour de bras même si on est servis par des manchots... Et comment oublier les soirées crazy carpet complètement hors du temps. Il faut être un touriste pour aimer faire de la luge sur un pauvre morceau de plastique, quand il fait bien froid, dès que la nuit tombe et décider de descendre le Mont-Royal par la même occasion ! Ce qui prend au moins 1h30, tant qu'on décide de ne pas se perdre !


La crazy carpet à 3 !!! Grand moment...

Montréal c'était avant tout notre aventure à Lauris et moi, notre année de vacances, notre coupure dans une vie qui file à 1000 à l'heure, notre chez nous loin de tout et loin de vous.



C'était tout ça et c'était bien plus encore, mais il nous faut en garder pour notre retour et pour toutes les questions que vous nous poserez, vous que j'aime à tant de kilomètres, vous qui m'avez manqué tant de fois pendant cette année. De toute façon, je ne l'ai jamais caché, c'est pour vous que je rentre. Pour mon père, pour ma mère, pour ma petite soeur que j'aime depuis que j'ai posé mes yeux sur elle, pour Laurent, qui m'aide à rester moi-même, pour Laeti qui m'attend dans le sud, un pic à barbecue dans une main et un verre de rosé dans l'autre, pour Blush à qui l'on ne manque pas mais qui nous manque terriblement...

Derrière nous il y a Montréal


Devant nous il y a San Francisco...

Elsa, Topi, à très vite en France ...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

heureuse de voir que personne ne manque a lauris, ou alors il le cache bien...je l'attend au virage ce petit c... a moins qu'il me ramène mon sirop d'érable,dans ce cas je lui pardonnerai...à cet "homme parfait"
je vous embrasse, et continuez à faire le plein de souvenirs et de dossiers photos à SanFrancisco.
-babeth-
ET VIVE INTERNET!!!

22 avril 2010 à 16:44  
Anonyme a dit…

C est merveilleux pour une mére de voir les enfants heureux.Continués a vous éclatés,profite de se que vous donne la vie .La vie vous le rendra.j aurais aimée d avoir l imail de la cousine pour conversée un peu car vous devait lui manquée.Milles bizzzzzzzzzzzzzz bon séjour dans l Amerique est a bientot

23 avril 2010 à 15:27  

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